REAL MADRID ENFIN CHAMPION et David Beckham s'en va
Drôle de week-end. Pluie à Séville pour l'ouverture du Forum international sur la sécheresse. Au Grand Prix de F1 d'Indianapolis, nouvelle leçon de pilotage du débutant Lewis Hamilton au double champion du monde asturien Fernando Alonso. Et en football, triomphe dans la capitale espagnole du Real Madrid, en mission impossible, comme au ciné avec Tom Cruise, ami du galactique David Beckham.
Dans la tribune d'honneur du stade Bernabeu, à onze heures du soir, des lunettes de soleil extra-noires identifiaient scientologiquement l'acteur hollywoodien.
David, lui, embrassait la pelouse sous les feux d'artifice. Après trois saisons de sécheresse, sans la moindre coupe depuis l'arrivée de Beckham, le Real Madrid, club le plus médaillé de la planète, a enfin éclipsé le F.C. Barcelone et récupéré le titre de champion national. Le 30e de sa collection, riche aussi de 9 coupes d'Europe et 17 coupes d'Espagne.
Le succès madrilène ravive l'auréole de David Beckham. Sa cote en dollars se consolide avant le plongeon, à la rentrée, dans le championnat professionnel nord-américain, sous les couleurs du Los Angeles Galaxy.
Au bord du Pacifique et en voisin de Tom Cruise et Katie Holmes, de Brad Pitt et Angelina Jolie, David et Victoria Beckham auront la chance californienne de vivre sous l'autorité d'Arnold Aloïs Schwarzenegger.
Le musculeux gouverneur n'aura pas besoin de rappeler au couple britannique qu'aux Etats-Unis les immigrés se doivent d'apprendre l'anglais. En Californie, la langue de Cervantes enrichie par Pancho Villa concurrence celle de Shakespeare révisée par Buffalo Bill et Schwarzenegger soupçonne d'impérialisme rampant les chaînes de télé hispanophones.
Pas de danger néanmoins avec David et Victoria. Quatre ans à Madrid leur permettent de dire "buenos dias, gracias, adios...". Peut-être aussi "bancos" et "millones de euros". Mais guère beaucoup plus, ce qui ne les prive pas d'être sympas.
"Orgueil viking" titrait lundi à la une le quotidien sportif madrilène Marca pour saluer le triomphe du Real Madrid. Pourquoi viking? L'entraîneur, Fabio Capello, est Italien et les buts indispensables, dimanche, furent marqués par le Sévillan Reyes et le Malien Diarra.
Si c'est une question de cornes, comme celles des casques des vikings, il s'agira d'une référence à la bravoure des taureaux. Quoique rafler le titre au Barcelone dans la dernière demi-heure du dernier match de la saison relève d'une fameuse chance de cornard(s), autrement dit de cocu(s).
Les cartomanciens de la politique notent que le dernier règne du F.C. Barcelone, emblème du nationalisme catalan, se confirma après la victoire, aux législatives de mars 2004, du socialiste fédéraliste José Luis Rodriguez Zapatero, supporter des Barcelonais. Et le retour en gloire du Real Madrid, dont l'image est associée à celle de l'Espagne de droite centraliste, succède à la défaite de M. Zapatero aux municipales de mai dernier, remportées en nombre global de voix par les conservateurs du Parti Populaire.
De quoi donner envie de remplacer les élections par des tournois de football.
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publié par EnEspagne.com à 11:59 PM
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